En ce mercredi sous la grisaille coïncidant avec le premier jour du mois de Février, eh oui déjà, plein d’entrain et de bonne de bonne humeur je me suis rendu à mon kiosque à journaux habituel pour y acheter le dernier numéro du « Canard Enchaîné ». Une fois arrivé, ne voyant pas mon journal satirique préféré sur le présentoir, je me suis tourné vers le marchand de journaux, apparemment gêné, qui m’a dit : « C’est parti quatre à quatre, comme des petits pains ! ». J’ai failli lui répondre : « Doux Jésus » mais mon sens de la bienséance m’en a empêché.
Ou peut-être la peur de l’excommunication ! Dans ma grande clémence j’ai pardonné à ce brave homme.
Seulement pas moyen de dégoter un exemplaire du fameux palmipède chez les marchands avoisinants. Ma bonne humeur, je l’avoue, en a pris un bon coup.
Donc je me suis résigné à l’idée que je n’aurai pas les dernières nouvelles de Pénélope et de ses activités dont la « fiction dépasse la réalité ». Il faut tout de même le faire avec un prénom de tapissière vertueuse de tomber dans les mailles du filet de la justice. Oui, je sais, facile me direz-vous. Et son mari, sorte de Savonarole des temps modernes, nous promettant une purge économique et financière, le voici qui nous fait le coup de « l’ascète au beurre ». Enfin l’ascétisme pour les autres, le beurre et l’argent du beurre pour son cercle familial. Consternant !
Pour en rajouter à ce paysage politique sordide, voilà que notre Marine nationale doit faire front (désolé je n’ai pas pu l’éviter) à une sanction financière de la part du Parlement Européen pour un emploi fictif d’une assistante parlementaire.
Les emplois fictifs c’est comme la grippe, c’est contagieux apparemment.
Rien de tel à gauche, du moins pour l’instant car on sait désormais qu’en politique les grandes leçons de vertu sont de plus en plus souvent vouées à devenir l’arbre qui cache la forêt de turpitudes de toutes sortes. Qui a dit que j’étais pessimiste ? Pour en revenir à la gauche, même si on ne sait plus très bien à quoi correspond ce terme, M. HAMON, candidat de la Belle Alliance Populaire, s’attelle à la lourde tâche de recoller les morceaux dans son camp, exercice d’autant plus périlleux que d’un côté il faut empêcher les ralliements au « phénomène MACRON » et que de l’autre, il convient de transiger avec JADOT, le candidat des Verts, et ménager l’égo hypertrophié de MELENCHON, représentant la France insoumise. Vaste programme !
Finalement, on est en pleine mythologie, avec, à droite, l’Odyssée version Disney et « l’Oncle pique-sous » et à gauche, avec le mythe de Sisyphe. Bigre !
Une amie dévouée à qui j’ai raconté ma mésaventure du début d’après-midi, vient de m’apporter un exemplaire du « Canard ». Ouf ! En me quittant alors que je la remerciais, elle m’a dit avec un petit sourire en coin : « S’il avait fallu, je serais même allée jusqu’à Sablé pour le trouver ton satané journal ! » Je lui ai répondu « Je te trouve bien optimiste car là-bas, à l’heure qu’il est, le « Canard » est vraisemblablement voué à l’autodafé ! ».
A la prochaine.
Gabriel BERARD