au Théâtre du Châtelet – Paris – le 14 Novembre 2013
par Olivier Benizeau
Il est toujours périlleux de donner un concert censé retracer une longue carrière.
Deux grands figures de la scène de jazz française, Jean-Luc PONTY et Henri TEXIER s’y sont essayé dans la même salle, il n’y a pas si longtemps, avant le maître de cérémonie d’hier soir et ils s’en sont sortis avec les « honneurs » en privilégiant la qualité musicale.
Didier LOCKWOD, un des violonistes de jazz les plus impressionnants des années 80- 90, a donné l’impression de parier sur la virtuosité à outrance pour séduire le public. Personnellement, alors que j’ai promis à la rédaction de ne faire que dans le positif, je ne peux dissimuler qu’au cours de ce concert, je suis rapidement passé de l’admiration à l’indigestion face à la succession de « numéros de démonstration technique».
Il n’est pas question pour autant de remettre en cause le talent ni le parcours artistique de Didier LOCKWOOD et on pourra toujours se consoler en écoutant ses disques toujours dignes d’intérêt.
Pour être positif, au cours de cette soirée qui a couvert la majeure partie de l’univers de l’artiste : musique classique, jazz manouche, fusion, jazz moderne, on retiendra l’immense talent de la cantatrice passée lors du premier acte et l’excellente prestation de certains invités : le guitariste Bireli LAGRENE, le guitariste chanteur Thomas DUTRONC, plus convaincant néanmoins comme instrumentiste, l’organiste Benoît SOURISSE et le batteur André CHARLIER.
Par contre on regrettera de ne pas voir entendu plus longuement au piano Francis LOCKWOOD, le frère aîné, et d’avoir assisté à une performance « bridée » de Christina VANDER (Batterie, Leader de MAGMA et d’OFFERING).
Je n’ai pas cité tous les participants car je n’ai pas retenu tous les noms.
Et le programme me direz vous ? Il n’y en avait pas. Autre fausse note. Fermez le ban.