Plus de deux heures trente au bout de l’ennui.
Le grand oral du Président de la République a porté essentiellement sur le « pacte de responsabilité » avec une esquive sur son mode de financement et un grand flou artistique sur sa mise en place en dehors de l’annonce de la création d’un énième observatoire (sous les précédentes républiques on parlait de comité Théodule, « un machin » aurait dit De Gaulle).
Un satisfecit pour M. Valls au sujet de Dieudonné, que François Hollande a préféré appeler Monsieur M’Bala M’Bala. Un autre personnel, plutôt douteux, pour la reconduite à la frontière des « Roms ». D’aucuns disent, M. le Président, que l’autosatisfaction peut rendre sourd.
Une autre surprise, après avoir manifesté son intention de se démarquer du mode de fonctionnement, en tandem ou en couple, de son prédécesseur avec la chancelière allemande à la tête de l’Europe tant durant sa campagne électorale que pendant les premiers mois de son mandat, M. Hollande parle de la nécessité d’un rapprochement avec l’Allemagne !!! Personne ne semble avoir relevé ces propos.
Par contre, pas un mot sur les problèmes sociaux d’actualité : SNCM, La Redoute, Goodyear, etc…. Un comble pour celui qui s’autoproclame « social démocrate ».
Quand on pense que l’opposition a échoué lorsqu’elle était au pouvoir, et qu’elle n’a rien d’autre à proposer aujourd’hui que des attaques personnelles contre le Président en place, il y a de quoi être légitimement inquiet pour l’avenir de la France.
Que dire de l’esquive sur « l’affaire Closer » : l’alcôve nuit gravement à la santé de la République ! Et attention aux mots à employer désormais quand il s’agira d’évoquer les « saillies » du Président. Amour, humour ?”
Gabriel Bérard