Oh oui Johnny, il est parti. Il avait peur de la mort et il avait raison. Quant au cancer, maladie épouvantable s’il en est, il n’aime personne, ni le commun des mortels ni les idoles ? Ça m’énerve ce côté iconoclaste de ce satané crabe. Johnny était né sous le signe des Gémeaux et non du Cancer. C’était déjà mauvais signe.
Johnny était un chanteur de ma génération mais il n’a jamais fait partie de mon univers musical. Ne comptez donc pas sur moi pour épiloguer sur son talent et sa popularité. De toute façon, les journaux télévisés et les chaînes d’information en continu, entre autres, se chargent de le faire en mode « kleenex » jusqu’à saturation.
Les fans sont sincèrement en deuil, les hommes politiques y vont de leur larmichette de circonstance.
Que l’on me pardonne, cet évènement, certes triste, ne me fait ni chaud ni froid. Je vais me faire mal voir mais je ne me sentirai pas seul. En effet, pour ne pas s’être associé hier au cortège de louanges prononcées par le monde politique sur Johnny Hallyday, Jean-Luc MELENCHON a fait le buzz. Quel impertinent !
Ce jeudi matin, dans le brief politique, une journaliste de France Info reprenant la phrase du leader de la « France insoumise » « Sur Johnny, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? », a conclu que lorsqu’on n’a rien à dire, il vaut mieux se taire. Elève Mélenchon vous me copierez cent fois « Je ne dois pas me soustraire à l’injonction médiatique de s’émouvoir en chœur. »
Au fait est ce quelqu’un a pensé à informer Jacques Chirac ? Je suggèrerais qu’on le lui dise ainsi : « Te souviens-tu, Johnny ? »
Et maintenant à qui la grande faucheuse réserve-t-elle le prochain tour ? J’en ai froid dans le dos rien que d’y penser.
« Les portes du pénitencier bientôt vont se refermer … »
Gabriel Bérard