En ce début d’année marqué, martelé devrais-je dire en pensant aux chaînes télévisées d’information en continu, par la campagne ou pré-campagne des élections présidentielles hexagonales, il est difficile de passer sous silence les dernières déclarations tonitruantes du prochain Président des Etats-Unis à l’encontre de l’Union Européenne. Consternant ou inquiétant ? Il reste à espérer que sur la même tonalité agressive, il ne lui prenne pas l’envie de se déclarer prêt à prendre le contrôle financier de GAZPROM ! Vous voyez le merdier ?!
En plus, M. TRUMP a eu l’audace de ne pas recevoir notre « Marine Nationale » qui, à cette occasion, s’est vue décerner à l’unanimité la noix d’honneur du ridicule qui comme chacun sait, ne tue pas. Hélas !
La seule note de fraîcheur et d’optimisme en ces temps incertains est venue de François HOLLANDE. En effet, il a revêtu ses habits de « Président ordinaire » pour aller assister, dimanche dernier, sans doute sur les conseils avisés de sa Ministre de la Culture, à la dernière du « one man show » du comique que le monde entier nous envie : Michel DRUCKER, accessoirement animateur vedette du petit écran depuis 50 ans. Ce grand artiste qui a commencé sa carrière à l’ORTF au temps où la « télé » était encore en noir et blanc, a été longtemps considéré comme le gendre idéal. Avec les années, il est devenu le « beau-père idéal ». De nos jours, il est sans doute le bienfaiteur dominical des pensionnaires des maisons de retraite et par là-même, en semaine, celui des fabricants de déambulateurs, moyen de locomotion le plus couramment utilisé pour accéder à la salle de télévision desdites maisons.
Je n’ose imaginer un seul instant que notre Président ait cherché à échapper à l’ennui généré par les débats des candidats à la candidature de la Belle Alliance Populaire même si le second a été un peu plus animé. Si c’était le cas, cela me fournirait une bonne excuse pour m’être assoupi à plusieurs reprises pendant le deuxième débat.
Que retirer de la seconde prestation de nos bretteurs dits de gauche ? D’abord, j’ai eu l’impression que sur les sept débatteurs, il n’y en avait que trois qui postulaient vraiment à la candidature à la Présidence de la République. Je veux parler d’Arnaud, de Benoît (joli prénom pour un pape mais ce n’est pas le sujet !) et de Manuel. Vincent, pour les intimes de M. PEILLON, semble avoir le cul entre deux chaises, oscillant entre une posture de candidat et celle d’un « lanceur d’idées » ou de marqueur d’une ligne politique à suivre au cas où ce serait un candidat de gauche qui serait élu. Quant aux trois autres, leur rôle paraît se limiter à faire des propositions déjà développées par le passé mais jamais programmées et encore moins mises en pratique. Ensuite, si des divergences sont certes apparues entre les candidats, il y a par contre, indéniablement, un point de convergence entre eux, celui de la crispation que leur inspire la candidature indépendante de M. MACRON. En voilà un, en tous les cas, qui est en train de réaliser un véritable miracle. En effet, comment peut-on expliquer de façon rationnelle que cet homme politique qui a largement contribué, d’abord comme conseiller à l’Elysée puis comme Ministre de l’Economie, à la politique menée au cours du quinquennat qui s’achève et rejetée par une majorité de nos concitoyens, puisse réussir à s’attirer autant d’intentions de vote et autant de ralliements d’élus centristes et socialistes ? Ce socio-libéral qui n’a jamais affronté le suffrage universel jusque-là, promet beaucoup en assurant que le financement va de soi. Reprendrait-il à son compte la célèbre phrase du « petit père QUEUILLE », remise au gout du jour il y a quelques années par Charles PASQUA : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » ?
Il y a peu de temps, un de mes voisins me disait qu’il avait été séduit par la prestation de MACRON lors du premier débat des primaires de la gauche ! Lui ayant fait remarquer avec tout le tact voulu que ce candidat se présente indépendamment du PS et de ses alliés, il a fini par m’avouer qu’il n’avait pas vraiment suivi attentivement ce débat. Ah le brave homme ! De toute façon, il m’a dit, avant les fêtes, qu’il était décidé à voter pour le vrai changement, celui proposé par Marine LE PEN. Aie !
Pour finir, deux questions me viennent à l’esprit. Est-ce que la vague de froid qui s’abat sur notre pays, va avoir ou non une incidence sur l’ardeur de nos hommes politiques en campagne ? C’est important la météo, non ? Ensuite, est ce que le prochain élu à la Magistrature Suprême va pérenniser la dynastie présidentielle des François ? Qui après Mitterrand et Hollande ? De RUGY ? Ce serait miraculeux ! L’Aigle de Sablé aux sourcils broussailleux ? La réponse au prochain épisode.
Gabriel BERARD