Nizza si era preparata ma non ce l’ha fatta ad evitare la strage del 14 luglio 2016.
L’ennesima ferita che conta la Francia. Nizza, città festiva, città di eventi culturali. Nizza col suo carnevale ed i carri allegorici, Nizza, vicina a Cannes. Nizza che aveva simulato possibili attacchi dall’inizio di quest’anno, proprio pensando al carnevale, all’Euro appena conclusosi. Nizza che ha anche predisposto la protezione via mare.
Nizza oggi non respira, è in silenzio. Una cappa di piombo sovrasta la città.
Allora perché? Perché altri morti? Erroneamente si tende a pensare che i jihadisti mirino Parigi come simbolo. Invece no ! Sono là dove potremmo aspettarci. Nizza ieri sera era festiva. Non era festivo il Bataclan? Musica, calcio, divertimento… non piacciono ai terroristi. Ma non solo ! Questi momenti di gioia sono un’occasione unica di falciare tante vite in un colpo solo.
Il mese del Ramadan doveva essere un mese sanguinario secondo l’appello di al-Adnani, il portavoce del Califfato. E così è stato. Ma il Ramadan è finito e gli appelli lanciati affinché i radicalizzati in Occidente ci colpiscano dall’interno hanno fatto breccia.
A quest’ora non c’è nessuna rivendicazione da parte dell’Isis ma i suoi supporter inneggiano sui social network e si tratterebbe proprio dell’effetto delle indicazioni ad attaccare la Francia.
Il terrorista alla guida del camion lanciato sulla folla sulla promenade des Anglais sarebbe un franco-tunisino di 31 anni, Mohamad Lahouaiej Bouhlel, noto alla polizia ma non per casi di terrorismo.
Sono 84 i morti e 18 i feriti. Nomi, non solo numeri, che vanno a raggiungere quelli di Parigi, Dacca, Tunisi, Bagdad, Orlando, Istanbul… Vittime civili e anche forze dell’ordine che hanno cercato di fermare assalitori pronti a tutto poiché parliamo quasi sempre di kamikaze.
Da tempo la domanda corre sottovoce. Oggi possiamo quasi strillarla. Cosa fanno i Governi? Perché non danno i mezzi a quelle stesse forze dell’ordine che, avendo le mani legate, rischiano la vita come qualunque cittadino? A cosa serve mettere più militari a difesa di città ed eventi, stazioni ed aeroporti?
A chi governa, in Francia, come in Italia, in Occidente insomma, va chiesto quando si decideranno a dare l’ordine di seguire veramente le filiere terroristiche con i mezzi che i jihadisti usano per comunicare. I social network devono essere infiltrati. L’idea di cancellare i profili è un’idiozia. I terroristi riescono a vivere fra di noi come se nulla fosse?
Facciamo lo stesso, che Ministri degli Interni e i Governi in genere non tergiversino più!
Luisa Pace
Riproponiamo un articolo redatto per una rivista francese nel mese di febbraio che prova come la rete jihadista in Francia sia attiva in diverse città, Nizza compresa.
Djihad -De l’autoformation à Sharia4
Ils sont des milliers les jihadistes occidentaux à avoir franchi le pas et qui sont partis pour combattre sous la bannière de l’État Islamique dans les terres du soi-disant « Califat ».
À la différence d’Al-Qaeda, l’EI a réussi à obtenir un large consensus même à « l’étranger » grâce à sa grande capacité d’exploiter les nouvelles techniques de communication
Les franges les plus actives de l’organisation Sharia4 ont été la belge et la britannique mais il ne faut toutefois pas ignorer le fait que, jusqu’à il y a deux ans, le groupe Facebook de Sharia4France comptait plus de 450 membres.
L’organisation française avait adopté comme principal prétexte les lois de l’Etat qui interdisaient les prières de rue et les voiles qui couvrent le visage, en exploitant ainsi les problématiques sociales et en faisant du prosélytisme. Pour comprendre le réel danger de nombreux membres de Sharia4, il suffit de calculer qu’il y a sept ans une personne sur sept, arrêtée en Angleterre pour terrorisme, faisait partie de ce réseau.
De la même manière, les jihadistes qui décident de partir au combat à l’étranger sont plus nombreux là où l’organisation est bien ramifiée par rapport aux nations où Sharia4 n’est pas présente ou est plus occulte, comme en Italie où le nombre de djihadistes partis vers la Syrie ou l’Irak est moindre par rapport à d’autres pays.
Siddhartha Dhar, londonien connu sous le nom d’Abu Rumaysah, a joué un rôle important pour al-Muhajiroun, le groupe islamiste qui recrutait des terroristes prêts à se battre en Syrie et en Irak. Arrêté par les agents de Scotland Yard le 25 septembre 2014 avec d’autres terroristes présumés, parmi lesquels le prêcheur Anjem Choudary et Mizanur Rahman, il fuit Londres et avec sa jeune épouse et ses quatre enfants il est passé par Paris où, selon un témoin, il a été vu quelques jours après sa fugue.
Il est donc évident que Rumaysah bénéficiait dans la capitale française de la protection d’individus qui l’ont aidé.
Quelques semaines après, arrivé en Syrie, Rumaysah a recommencé à donner de ses nouvelles sur les médias sociaux en s’amusant à se moquer des services britanniques auxquels il avait échappé, en publiant sa photo avec son bébé d’un côté et une mitraillette de l’autre. Récemment, après avoir publié des articles sur des revues djihadistes, l’homme est apparu dans une vidéo dans le rôle du bourreau de l’Etat Islamique et est indiqué comme le nouveau « Jihadi John ».
La dangerosité des djihadistes britanniques est aussi démontrée par l’arsenal qu’ils publient. Prenons le cas de Hamayun Tariq qui, en 2014, avec son nom de guerre Muslim-Al-Britani, postait des instructions pour construire des engins explosifs et faisait référence à « un engin radioactif entré quelque part en Europe ».
Pourquoi mettre en relation les terroristes d’autres nations avec les fondamentalistes français ? Le réseau djihadiste est très complexe. Des relations de différents types sont prouvées par les attentats de Paris avec l’action d’une cellule bien structurée en Belgique rendue possible par l’action de complices locaux qui ont fourni un support logistique.
Mohamed Merah, le français de 23 ans auteur de l’attentat de 2012 à Toulouse, était déjà en relation avec un réseau International. La preuve: avant l’attaque, il avait été en Bosnie-Herzégovine afin d’assister à un des cours de Mohammed Seifuddin Civcije, chef d’une formation islamique nommé Einladung zum Paradies (Invitation au paradis).
Il s’agit de la même organisation à laquelle est lié le nom d’Arid Uka, le terroriste accusé d’avoir tué deux militaires américains à l’aéroport de Frankfurt qui, sur Facebook, utilisait le nom AbuReyyan. Parmi ses amis : Sven Lau, leader de l’association Einladung zum Paradies.
La liste des contacts internationaux semble donc sans fin.
Selon des sources des services secrets, il existerait des relations entre les groupes de musulmans radicaux français et ceux qui se trouvent en Belgique, Angleterre, Pays Bas, dans le Nord de l’Italie et dans d’autres nations. En France, ces groupes sont liés à des mosquées Salafistes où les djihadistes ont pris le dessus par rapport à ceux qu’on dénomme les « Quiétistes » parce qu’ils n’approuvent pas les stratégies terroristes.
Combien de sympathisants de l’EI compte la France?
C’est une question difficile. Commençons notre enquête par une seule personne en essayant de donner une idée d’une réalité qui échappe à la plupart d’entre nous.
“Notre homme vit à Marseille, il a un profil Facebook et se fait appeler Claudus Delasvegus”. En janvier de cette année il a posté des images et du matériel pris de revues jihadistes et commentés par ses amis qui mettaient des « like » en s’enthousiasmant pour des commentaires d’autres personnages qui font le jihad en Syrie et en Irak.
Ce profil Facebook, qui avait des connexions indirectes avec certaines communautés islamiques italiennes et des connections directes avec des individus bosniaques et albanais, est bloqué comme celui de plusieurs de ses amis.
Qui étaient ses amis français qui avaient mit des « like » à au moins deux de ses images et dont le profil était encore actif le 18 Février ?
A Paris et ses alentours il y avait : Tekbir, de Medina; Rah, originaire de Al-Rakka, Ar Raqqah, Syrie; Jamie; Tariq et Ninis, ce dernier d’Aulnay-sous-Bois. A Toulouse : Sylvie et Abou.
A Marseille, sa ville, Claudus pouvait compter sur Reda de Tlemcen; Hadj et Brahim, mais son réseau de contacts s’étendait aussi à Lyon, avec Rachid; à Bagnolet, avec Rahma de Oujda, Maroc; à Lille, où il pouvait compter sur Hind, et dans le Dauphiné, avec Kenza.
Il ne lui manquait pas non plus de liaisons avec la commune belge de Molenbeek-Saint-Jean, dont le nom est de plus en plus lié aux faits de terrorisme, surtout après les attentats de Paris. C’est là que vit Ilias, de Kenitra, qui n’était pas avare de « like » sur les posts de Claudus…
Mais c’est juste la partie émergée de l’iceberg. En réalité notre homme avait plusieurs centaines de contacts. Dans la seule ville de Paris il avait 56 « amis », sans compter le fait qu’ils sont nombreux à ne pas citer le lieu de résidence dans leur profil. D’autre étaient inscrits comme étant à Toulouse, Marseille, Nantes et d’autres villes françaises.
Le profil moyen des radicalisés français
Dans 90% des cas les sujets radicalisés sont des jeunes garçons qui déclarent avoir entre vingt et trente ans et avoir fréquenté un lycée français. Parmi ceux qui montrent une radicalisation plus prononcée, à la ligne « travail » écrivent : « serveur au service d’Allah Azzwajel ».
Le niveau culturel des femmes n’a pas de demi-mesure. Soit elles sont plus instruites que les hommes soit elles ont un niveau d’instruction très bas. Certaines sont chargées de mettre en contact les extrémistes avec le monde des musulmans non fondamentalistes à travers des communautés virtuelles sur les réseaux sociaux. Souvent c’est bien une figure féminine qui joue un rôle important dans l’accroissement des présences par l’inscription de nouveaux contacts, l’évaluation des caractéristiques de ceux qui demandent à être inscrits dans des groupes en préférant les jeunes insatisfaits qui paraissent être à la recherche de soi même ; ceux qui ont déjà une petite connaissance des diktats religieux ; les femmes converties qui ont des relations stables avec des hommes musulmans, souvent en provenance d’autre pays.
Les “Slave of Allah” sélectionnent les proies faciles qui seront endoctrinées par des faux imams et des facilitateurs qui contacteront les hommes ayant les caractéristiques nécessaires pour devenir de futurs djihadistes.
Les tireurs qui ont perpétré les massacres du 13 novembre à Paris ont pu compter sur l’aide de ce genre de personnages. La France, qui compte sur son territoire un nombre élevé d’extrémistes islamiques, reste le pays le plus exposé au niveau européen et où ce qui s’est passé jusqu’à présent, a mis en évidence les carences de la part des services de renseignement occidentaux qui, à cause du manque de lois adéquates en matière de terrorisme, n’ont pas eu les moyens d’effectuer une action de veille qui aurait permis de circonscrire la menace et de l’éliminer avant que les cellules terroristes ne passent à l’action.
A tout ceci il faut ajouter une coopération insuffisante au niveau global, comme dans le cas des trois logements utilisés en Belgique par les auteurs des attaques de Paris. Selon le Parquet, le logement Schaerbeek, avait été loué sous le faux nom de Castillo, en septembre 2015.
On avait déjà eu des nouvelles de ce Castillo le 18 janvier 2015, quand un citoyen belge essayait de le mettre en contact avec un ami qui le cherchait. Précédemment, Castillo, qui recrutait dans l’Etat Islamique, avait été capturé par la police turque, puis échangé avec des otages turcs prisonniers de l’EI.
Le même homme ? La même cellule ?
Toutes ces données, si elles avaient été regroupées, auraient peut-être pu permettre l’identification du groupe avant qu’il ne rentre en action. Quelles seront les nouvelles stratégies des terroristes et leurs possibles objectifs ? Difficile à prévoir. Toute les hypothèses sont possibles, y compris celle de la classique voiture piégée mais aussi, dans le pire des cas, l’usage de substances radioactives, chimiques ou de virus.
La seule arme efficace reste, même si en grand retard, le travail des services de renseignement afin de neutraliser les cellules avant qu’elles ne s’activent.
GJM