Vous vous doutez bien qu’avec un tel titre, la rédac’ chef va me taxer de « jeunisme » mais si vous saviez….

Soyez rassuré, ma longue absence des colonnes de notre beau journal n’est pas due à un repli face à une crise de terrorisme intellectuel qui aurait soudainement régné à la rédaction. Juste un coup de mou qui m’a fait déserter les salles de concert mais je ne vais pas vous raconter ma vie, je n’aurais jamais assez de kleenex pour mon immense lectorat. Voilà que je fais dans la modestie et la sobriété ! Toujours est-il que pour amorcer mon retour à ma passion, je suis allé vendredi dernier, le 24 Juin, au Studio de l’Ermitage. Rien d’original. Pour aller écouter AKALE WUBE, Histoire de continuer à faire dans le neuf. En première partie, il y avait le groupe FLOWER POWER, inspiré par le groove éthiopien à l’occasion de son dernier album. J’en ai pris plein les oreilles au point que je me suis dispensé, à mon grand regret, d’écouter, en deuxième partie, mon groupe préféré ! Intolérance au bruit ou intolérance tout court ? Lassitude ? Passons dirait la rédac ’chef.
Hier, mercredi 29 Juin, je devais aller écouter des groupes du collectif COAX à Paris et finalement, mes pas m’ont guidé vers Montreuil sous-bois (93) aux Instants Chavirés pour assister au concert du groupe Burkinabé « Baba Commandant et the Mandingo Band ».
Sana Mamadou alias Baba Commandant, au chant et au n’goni, flanqué de quatre compagnons de talent (guitare, basse électrique, batterie et percussion) a joué une musique jetant un pont entre la tradition et la modernité mandingue sur des rythmes échevelés la plupart du temps. Mais le répertoire interprété nous a également menés vers l’Afro-beat, le leader puisant son inspiration dans la période dorée de la musique nigériane, l’influence de Fela et de King Sunny Adé se faisant nettement sentir.
Le groupe a reçu une longue ovation de la part d’un public venu nombreux. Je dois dire que j’ai tout à fait partagé cet enthousiasme même si par moments, la « sono » était assourdissante, c’est le moins que l’on puisse dire. Etait-ce dû au fait que le leader est considéré comme une sorte de punk par certains chroniqueurs spécialisés ?
Pour ceux que cela intéresse, le batteur est surnommé « Petit piment ». Quant à son jeu, c’est plutôt dans le genre sur vitaminé !
Je vous recommande le dernier album du groupe, intitulé « JUGUYA » et produit par « Sublime Frequencies ».
A bientôt pour de nouvelles aventures musicales.
Olivier BENIZEAU