C’était une première pour un groupe de quatre musiciens, sans leader mais avec Hasse POULSEN et Guillaume ROY comme têtes de pont, réuni autour d’un projet musical contemporain mélangeant diverses influences.
Le premier morceau interprété a fait craindre le pire : l’ennui. Un peu comme si on entendait une musique déjà connue et remontant à trente ou quarante ans, réinterprétée par un groupe qui aurait « fumé de la rhubarbe » pour reprendre une expression d’un de mes voisins d’un soir.
Cette impression a été vite dissipée par le reste du concert qui a permis d’écouter une musique faite de mélodies tantôt subtiles tantôt frénétiques et laissant la part belle à l’improvisation. La complicité entre les quatre membres du groupe était évidente, servie qui plus est par un humour savoureux.
La présentation de ce concert dans le programme de l’établissement évoquait une musique de salon, de laboratoire ou de rue. En guise de rappel nous avons eu droit à une musique de « saloon » avec Hasse POULSEN dans les habits de « Chet ATKINS » et Guillaume ROY dans ceux, hybrides, de « Papa John CREACH et de Sugarcane HARRIS ». De la vraie country comme on l’aime, agrémentée d’humour. Etait-ce le concert de « l’acné » (plaisanterie, facile diront certains, destinée à ceux qui connaissent la signification en français de « pimples ») ?
Je ne saurais terminer cette chronique sans souligner le rôle important de la section rythmique composée de Florent CORBOU, au « bon gros son de basse », et de François MERVILLE, batteur au jeu très varié, sachant, avec à-propos, alterner subtilité et vigueur et faire usage de divers objets sonores.
Au final, un concert extrêmement plaisant.
Olivier BENIZEAU
« The Pimples » – Hasse POULSEN, guitare ; Guillaume ROY, alto ; Florent CORBOU, basse ; François MERVILLE, batterie.