par Olivier Benizeau
Le Triton – Les Lilas
Jeudi 13 février
Christian VANDER solo
C’était le premier de trois concerts successifs marquant le début de la résidence de cet artiste au Triton. Christian VANDER, batteur, percussionniste, pianiste, chanteur, compositeur et arrangeur, leader emblématique de « MAGMA » depuis 1969, s’est produit en solo au piano chant, et non à la batterie, son instrument de prédilection. Il a offert au public une prestation remplie d’énergie, certes maîtrisée, et de lyrisme empreint d’illumination. Beaucoup d’émotion et d’humilité de la part de ce musicien dans cette performance tranchant avec la puissance habituelle se dégageant du répertoire de « MAGMA » ou d’ « Offering », son autre groupe.
Dans le cadre de sa résidence au Triton, Christian VANDER se produira :
le 25 Mai à ROMAINVILLE, avec « MAGMA » dans le cadre de « UNIS-SONS 93 »
du 25 au 27 Septembre, au Triton, avec « Offering »
du 5 au 22 Novembre, dans la même salle, les mercredi, jeudi, vendredi et samedi, avec « MAGMA ».
Avis aux amateurs.
Vendredi 14 Février 2014
La Dynamo – Pantin
AKOSH S. – S. DARRIFOURCQ
IMPERIAL PULSAR
Une belle soirée !
Cela a commencé par l’intervention, dans la nef, d’élèves de l’école élémentaire Sadi Carnot de Pantin, jouant des percussions africaines sous la direction d’Ibrahima DIABATÉ et avec la participation de trois membres d’IMPÉRIAL QUARTET, Antonin LEYMARIE, Damien SABATIER et Gérald CHEVILLON. Implication, générosité et spontanéité étaient au rendez-vous.
Ensuite, dans la salle de concert, deux sets : le premier consistant en un duo franco hongrois avec AKOSH S. (saxophones, percussions, zither) et Sylvain DARRIFOURCQ (batterie, percussions, effets sonores), interprétant une musique résolument fondée sur des recherches sonores, tantôt répétitive, tantôt exaltée, générant une large palette d’émotions; les deux musiciens qui sont parvenus à capter l’attention du jeune public présent et des parents, peu habitués à ce genre musical, ont été longuement applaudis. Le second set reposait sur un dialogue entre les membres d’IMPÉRIAL QUARTET: Damien SABATIER (saxophones alto, baryton et sopranino), Gérald CHEVILLON (saxophones basse, ténor et soprano), Joachim FLORENT (basse électrique) et Antonin LEYMARIE (batterie, percussions), et deux musiciens de culture mandingue, Ibrahima DIABATÉ (Doudoun, tamani, dgeli n’goni) et Adama BILOUROU (balafon, djembé, calebasse, tamani).
Nous avons eu droit à une musique très inspirée, jubilatoire, avec des variations d’ambiances sonores développées par les deux saxophonistes, enrichie par les sonorités africaines, et servie par une connivence indéniable entre les musiciens.
Une belle ovation a salué cette performance.
Notez sur vos agendas : Antonin LEYMARIE avec MAGNETIC Ensemble sera au Studio de l’Ermitage le jeudi 20 Mars et IMPERIAL QUARTET se produira à l’Atelier du Plateau le vendredi 27 Juin.
Samedi 16 Février 2014
« SONS D’HIVER » – Maison des Arts de CRETEIL
Ce samedi, à l’occasion de l’avant-dernier concert du Festival « SONS D’HIVER » 2014, se produisaient trois groupes dans un registre éloigné du jazz. Tout d’abord, c’est « BROTHERZONE », le groupe de Jamaaladeen TACUMA (basse) qui a ouvert la soirée. Du funk à l’état pur. On regrettera que lors de cette prestation, la bonne carburation ait mis du temps à être trouvée en dépit du tempo impeccable imprimé par le leader. Le rythme s’est élevé avec l’arrivée de Wadud AHMAD (poèmes, spoken word). Au final, un avis mitigé sur ce set en raison de la déception causée par le jeu stéréotypé, à mon goût, du batteur (Daryl BURGEE) et, à un degré moindre, du guitariste (Jean-Paul BOURRELLY).
Ensuite, ce fut le tour de Sean NOONAN, batteur chanteur irlandais, arrivé sur scène en peignoir de boxeur, accompagné de Jamalaadeen TACUMA, encore lui, de Norbert BUERGER (guitare) et de Malcolm MOONEY (chant, spoken word) qui fut le premier chanteur du groupe expérimental de rock « CAN » du temps de « MONSTER MOVIE » (pour les connaisseurs). Une musique flirtant entre rock et funk, dirigée par un batteur au jeu original et énergique. Pour votre chroniqueur, cela ne dépassera pas, cependant, le stade de la « curiosité ».
Le bouquet final était assuré par « PERE UBU », groupe américain insaisissable, approchant les quarante ans d’existence. A sa tête, David THOMAS, chanteur soliloqueur inclassable, entouré d’un guitariste (Keith MOLINE), d’une bassiste (Michele TEMPLE), d’un batteur, je devrais plutôt dire « cogneur » (Steve MEHLMAN), d’un joueur de synthétiseur (Robert WHEELER) et d’un «spécialiste» des effets sonores (GAGARIN).
La musique de ce groupe que je ne connaissais, je l’avoue, que de nom, est énorme entre les riffs ravageurs de guitare, la rythmique survoltée et les boucles entêtantes des instruments synthétiques, sans oublier la voix de tête du leader. Je suis resté abasourdi à la fin de cette performance mais j’ai décidément du mal à suivre quand l’intensité sonore propre à ce genre musical atteint un tel niveau. « Tu n’aimes pas le rock ? » m’a demandé mon voisin.
Je n’ai pas pu répondre étant encore sous l’onde de choc.