Non je ne vais pas vous parler de notre nouvel hyper Président, il y a d’autres chroniqueurs à la rédaction pour le faire avec compétence et talent. Je veux évoquer un problème, certes récurrent, auquel j’ai été confronté vendredi 23 Juin au Studio de l’Ermitage à l’occasion d’un concert du groupe d’éthio-groove « Akalé Wubé » et de ses invités. Tout d’abord l’ouverture des portes s’est faite en retard. Un vrai scandale mon pauvre monsieur !
Et le concert commencé tardivement s’est terminé tard, trop tard pour un vieux chroniqueur, néanmoins zélé, comme moi !!! Mais où donc était passé le Maître des horloges de cet établissement que j’apprécie tout particulièrement comme vous le savez désormais. Tiens, j’entends des ricanements dans mon dos. « T’es allé écouter Akalé Wubé, comme c’est original ! » commente la rédac ’chef, histoire d’en « rajouter une couche ». Elle ne pourrait pas m’oublier la ritale, non !
A la décharge, qui n’a rien de municipal, du Studio de l’Ermitage et de son responsable du « timing », le public a tardé à arriver. Eh oui ! Même le public s’y est mis. « Tu devrais aller à des concerts du dimanche matin dont les personnes âgées sont friandes. En général ils commencent à l’heure. » Ce n’est pas la peine que je vous précise de qui vient cette remarque « acidulée » ! Elle n’en rate pas une comme on disait autrefois de Jean Dutourd. Seulement, lui, il avait du talent. Pan !
En première partie de soirée, nous avons eu la chance d’entendre Erik Aliana fabuleux chanteur camerounais accompagné de Francis « Picket » Dschoutezo, basse électrique, sanza et flûte. Que ce soit a capella ou accompagné de sa guitare, en compagnie ou non de son acolyte, et quels que soient les rythmes de ses chansons, Erik Aliana nous ensorcèle avec sa voix chatoyante. Et quand il est entouré des membres d’Akalé Wubé, cela devient tout simplement grandiose.
Après la pause, Akalé Wubé nous a sorti un set particulièrement « pêchu » qui s’est terminé par une « compo » interprétée avec Erik Aliana, « Picket » et aussi Lansiné Diabaté, joueur de balafon « stratosphérique ». J’en ai pris plein les esgourdes, merci Monsieur le technicien du son ! Quant au rappel, seuls les sourds n’ont pas eu de fourmis dans les jambes ! Belle soirée une fois de plus avec ce groupe qui a fait oublier la défaillance du Maître des horloges.
Avant le début du concert, nous avons évoqué, je ne sais plus comment c’est venu, avec Chadly, le Directeur de l’établissement, et Etienne, un des membres d’Akalé Wubé, la soirée du 13 Novembre 2015. Ce groupe était à l’affiche et le concert avait été écourté en raison des évènements tragiques qui se déroulaient alors dans Paris. Etienne a dit que ce soir-là, le premier set était « à chier ». Bide prémonitoire ? Je me suis souvenu, en effet, d’avoir été un peu déçu par la prestation mais vous me croirez si vous voudrez, c’est bien la seule fois que cela m’est arrivé depuis le temps que je viens écouter ce groupe que ce soit au Studio de l’Ermitage ou ailleurs. Je tiens à ajouter ou à rappeler qu’Akalé Wubé a toujours fait venir des invités de premier choix comme ce fut le cas vendredi.
Me voici arrivé au moment des remerciements comme cela se fait sur les pochettes de disques : alors merci à Etienne, Paul, Loïc, Olivier, Davis, Erik, Picket, Lansiné, et bien entendu à Yamilé et Chadly.
Si vous êtes bien sage, je vous parlerai du prochain concert auquel je vais assister… au Studio de l’Ermitage.
En attendant, réglez vos montres !
Olivier BENIZEAU