Je voudrais pousser un « coup de gueule ». En effet, j’ai été choqué par les déclarations récentes de M. VALLS, toujours prêt à donner un avis sur tout, consistant à suggérer la mise à l’écart de M. BENZEMA, footballeur de « haut niveau », de l’équipe de France de football à la suite de sa mise en examen dans une affaire de chantage à la « sextape », minable et néanmoins surmédiatisée. S’il est vrai qu’il est entré dans les usages qu’un ministre mis en examen démissionne, comme l’a rappelé le Premier Ministre, il n’en demeure pas moins vrai que la proximité du championnat d’Europe de football devant se dérouler en France ne justifie pas que la mise en cause de M. BENZEMA devienne une affaire d’état. Les nombreuses fuites dans la presse au sujet de cette « affaire » amènent, une fois de plus, à s’interroger sur la réalité du secret de l’instruction, sujet qui ne semble pas interpeller le chef du gouvernement. Et que peut-on penser de M. VALLS, « gardien suprême » de la moralité publique, lorsqu’il se montre, au Parc des Princes, aux côtés du Président du PSG, originaire d’un pays, le QATAR pour ne pas le nommer, dont l’attitude vis à vis de DAESH paraît pour le moins douteuse ? On pourra toujours m’opposer le contexte particulier du moment mais j’aurais envie de répondre à cela que l’expression « Panem et circenses » résiste bien à l’épreuve du temps et fait fi des cas de conscience. En attendant, si l’on s’en tient aux informations dont nous disposons, doit-on conclure que l’affaire de « cornecul » éclaboussant le sieur BENZEMA tend à prouver qu’un footballeur professionnel mouille plus facilement son slip que le maillot ? La parole est au Premier Ministre…
Gabriel Berard