Costa d’Avorio, Belgio e Québec sul podio, ma l’italiana Gloria Riggio ottiene un ottimo quarto posto.
“L’arte è una particolare forma di resistenza, di lotta e di creazione, il segno di un modo di nominare il mondo che abita la libertà, difendendo il proprio corpo”.
Gloria Riggio, giovane poetessa di origine siciliana, nata ad Agrigento nel 2000, si è classificata quarta dopo Costa d’Avorio, Belgio e Québec nel Grand Poetry Slam, ovvero la Coppa del Mondo tra artisti in un “combattimento poetico”. Creato negli Stati Uniti nel 1986 dal poeta americano Marc Smith, lo Slam ha l’obiettivo di rendere meno elitarie le letture di poesia. Il Grand Poetry Slam si svolge da diversi anni e l’edizione 2024 si è tenuta a Parigi dal 6 al 12 maggio.
Gloria è anche autrice di diversi libri, tra cui “Il mirto e la rosa”, 2017 e “La stagione del dubbio”, 2019, pubblicati da Edizioni la Gru. L’opera dell’ autrice si concentra su vari temi, ma soprattutto sulla resistenza alle varie ingiustizie, sulla lotta per i diritti, e in particolare per i diritti delle donne e degli ultimi.
Sappiamo bene come, in Sicilia e altrove, le mafie e le connivenze tra mafie e politica, per non parlare del periodo dello stragismo e degli assassinii di Falcone e Borsellino, oltre che di Peppino Impastato, creino problemi gravissimi che riguardano l’intero Paese. Nel suo spettacolo Periodi ipotetici, realizzato nel 2022, Riggio denuncia tutto questo con ironia e performance poetica.
“Potrei parlare di resistenza se vivessi in un luogo dove c’è qualcosa a cui resistere. Per intenderci, potrei parlare di resistenza se vivessi in un luogo dove esistesse il fascismo / le sue altre forme, dentro e fuori le celle / se esistesse in qualche misura il razzismo o il maschilismo / se, in Italia, Casa Pound scendesse in piazza / se esistesse ancora il mito della razza / se fossero necessarie le campagne che dicono ‘se ti ama non ti uccide’”.
Una poesia, dunque, che non solo è interessante e bella, ma che commenta e denuncia la cattiveria del nostro Paese.
Daniele Mattei per Lumières Internationales
Articolo originale in francese:
Coupe du Monde de Slam de Paris
Côte d’Ivoire Belgique et Quebec sur le podium mais l’italienne Gloria Riggio monte en puissance.
« L’art est une forme particulière de résistance, de lutte et de création, le signe d’une façon de nommer le monde qui habite au sein de la liberté, en défendant son corps ».
Gloria Riggio, jeune poétesse d’origine sicilienne, née à Agrigente en 2000, s’est classée quatrième derrière la Côte d’Ivoire la Belgique et le Quebec au Grand Poetry Slam, ou la Coupe du Monde entre artistes dans un « combat poétique ». Crée aux USA en 1986 par le poète américain Marc Smith, le Slam a comme but de rendre les lectures de poèmes à la fois moins élitiste. Le Grand Poetry Slam se déroule depuis plusieurs années et l’édition 2024 s’est déroulée à Paris du 6 au 12 mai.
Gloria est aussi l’auteure de plusieurs livres comme « Il mirto e la rosa », 2017 et « La stagione del dubbio », 2019, édités par les Edizioni la Gru. Le travail de l’auteur, se concentre sur divers sujets mais surtout sur la résistance contre diverses injustices, sur la lutte pour les droits, et en particulier les droits des femmes et des derniers.
Nous savons très bien comment, en Sicile et même ailleurs, les mafias et la connivence entre les mafias et la politique, sans parler de la période du massacre, des assassinats de Falcone et Borsellino, ainsi que de Pippo Impastato, créent des problèmes très graves et affectent l’ensemble du pays. Dans son spectacle intitulé Périodes hypothétiques, créé en 2022, Riggio dénonce tout cela avec ironie et en utilisant la performance poétique.
« Je pourrais parler de résistance si je vivais dans un endroit où il y avait quelque chose à faire pour résister. Pour les besoins de l’argumentation, je pourrais parler de résistance si je vivais dans un endroit où le fascisme existait / ses autres formes, à l’intérieur et à l’extérieur des cellules / si le racisme ou le machisme existaient dans une certaine mesure / si, en Italie, Casa Pound descendait dans la rue / si le mythe de la race existait encore / si des campagnes disant « s’il t’aime, il ne te tuera pas » étaient nécessaires ».
Un poème donc, non seulement intéressant et beau, mais qui non seulement commente, mais dénonce la méchanceté de notre pays.
Daniele Mattei