Notre Marine « Nationale » s’est apparemment mis le doigt dans l’œil. Je vous rassure pas dans celui encore valide de son père, désormais déchu. En effet, après moult réflexions, Madame LE PEN fifille a trouvé un nouveau nom à son parti : « Rassemblement National ». Sans doute parce que depuis un moment elle a baissé le front. Non sans rire, elle l’a annoncé dimanche dernier à ses militants réunis à Lille.
Hélas pour elle, cette « appellation » aurait déjà été déposée par un micro parti de droite d’obédience pasquaienne ! La direction du parti lepéniste paraît partie pour des soucis judiciaires en dépit de ses dénégations. C’est ballot. Le nom est approchant d’un parti nationaliste créé autrefois par feu Tixier Vignancour, grande figure de l’extrême-droite, et s’appelant Rassemblement National Français.
Tout cela ne serait que billevesées et calembredaines si la nouvelle appellation du parti d’extrême-droite ne rappelait pas les heures les plus sombres de notre histoire. Eh oui, entre 1941 et 1944 il y a eu un Rassemblement National, Populaire de surcroît, créé par Marcel DEAT, de sinistre mémoire. Ce parti positionné à l’extrême-droite, comme on se retrouve, était collaborationniste et son idéologie découlait du fascisme et du nazisme, et s’illustrait par son antisémitisme. Tout pour plaire en somme.
Que Marine se rassure, le ridicule ne tue pas tout comme les apparentements terribles. Le nouveau nom choisi pour remplacer « Front National » fait tout de même froid dans le dos quand on sait que la fille du cyclope national éjecté aspire à gouverner la France. Jean-Marie pourra toujours crier « Marine m’a tuer ».
En attendant pinçons-nous le nez et espérons que pour ce parti nationaliste, sa refondation tourne à la grande désillusion. Surtout que je me vois mal demander, en ce moment, l’asile politique à l’Italie.
Gabriel Bérard