Après avoir fait un break de quelques jours, j’ai décidé d’aller vendredi dernier, 10 Février, au Jazz Club Etoile à Paris, pour y écouter une des grandes figures de la soul made in UK et de l’Acid-jazz, à savoir James TAYLOR et son quartet.
Le Jazz Club Etoile, créé en 1976, est une des scènes mythiques parisiennes située dans l’enceinte de l’Hôtel MERIDIEN Etoile. Il a été entièrement rénové et les architectes ont eu la bonne idée d’éloigner le bar qui, autrefois, gênait l’écoute parce qu’il était fréquenté le plus souvent par une clientèle bruyante et non concernée par la musique.
Mais revenons à ce concert. Le quartet de l’organiste James TAYLOR était annoncé avec la présence d’un guitariste. Or, rien de tel sur scène mais un vibraphoniste à la place dont je n’ai pas retenu le nom. Aie !
Au bout de dix minutes, James TAYLOR a dû interrompre le premier set, en raison d’une panne survenue sur son orgue HAMMOND et qui allait nécessiter selon lui au moins dix minutes d’attente, le temps de remédier au problème. Avec humour, il a proposé de se rabattre sur le piano se trouvant sur la scène ce qui n’a pas eu l’air de faire rire le technicien de la salle venu aux nouvelles. Après le démontage du « capot » avec un tournevis pour deux (l’artiste et le technicien), James TAYLOR qui ne s’est pas départi de sa bonne humeur, est parvenu à remettre assez rapidement en état son instrument. Ouf ! Cette première partie a donc repris avec un répertoire naviguant du jazz funky au funk en passant par la soul, avec une énergie sans faille et une communion évidente avec le public enchanté.
Le second set a été de la même veine dans une excellente ambiance, avec, pour débuter, une longue version dynamique du célèbre tube « the green oignons » de Booker T and the M.G.’s.
Cette belle soirée gorgée de groove et de swing que j’ai terminée avant que ne débute le troisième set, aurait pu être gâchée par la mésaventure qui m’est arrivée. En effet, non content d’avoir une place pas très bien située en dépit de ce que j’avais demandé lors de ma réservation téléphonique, j’ai dû attendre 1 heure 20 pour qu’un serveur vienne prendre ma commande de boisson. SI j’avais été un « parasite » j’aurais pu partir au bout du premier set et bénéficier ainsi d’un mini-concert gratuit mais ce n’est pas mon genre. Il convient de préciser que dans ce club, la première consommation a valeur de droit d’entrée, soit 28 Euros. Une fois ma commande passée que j’ai d’ailleurs dû répéter au serveur revenu me voir pour s’assurer qu’il avait bien compris la première fois, j’ai attendu un bon quart d’heure pour qu’elle arrive enfin. Le cocktail sans alcool commandé m’a été servi dans un verre ressemblant plutôt à une tasse pour « café allongé » et contenant plus de glace que de liquide ! Le nom du cocktail ? Jazz cool. Il est vrai que j’ai été vraiment cool sur ce coup-là car en plus, j’ai dû me mettre à la recherche d’un serveur pour payer ma note avant de partir ! Je n’en dirais pas plus sur le dysfonctionnement du service dont je ne crois pas avoir été la seule victime ce soir-là.
Restons positif, j’ai passé une bonne soirée et le Jazz Club Etoile demeure un lieu tout à fait recommandable pour les amateurs de jazz mainstream, de blues, de funk et de soul.
A bientôt.
Olivier BENIZEAU