Vendredi 13 : « Je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur » comme disait André JEANSON.
Donc, après être passé sous une échelle et avoir croisé un chat noir, je me suis rendu, l’esprit léger, au SUNSIDE à Paris (1er) pour y écouter Julien ALOUR (trompette, bugle) et son quintet à l’occasion de la sortie de son second album « COSMIC DANCE » (Gaya Music). Au cours de ce concert nous avons pu entendre les compositions de ce nouvel opus, tendance post bop, interprétées avec talent et énergie par la formation du leader composée de : François THEBERGE, saxophone ténor, Adrien CHICOT, piano, Sylvain ROMANO, contrebasse, et Jean-Pierre ARNAUD, batterie. J’ai apprécié notamment la composition intitulée « Chrysalide ».
Le quintet a également interprété des compositions du premier album du leader. Julien ALOUR s’est montré particulièrement brillant au bugle et ses compagnons n’ont pas été en reste pour le plus grand plaisir du public venu nombreux.
Vendredi 20 : Retour au même endroit mais au SUNSET. Pour la sortie de leur album « Triple Entente » (Trebim Music/L’autre distribution), Sylvain BEUF, saxophones ténor et soprano, Diego IMBERT, contrebasse, et Michel PEREZ, guitare, y ont donné un concert à l’occasion duquel ils ont démontré, une fois de plus, qu’ils sont des musiciens talentueux sachant faire preuve d’entrain et de raffinement. Les compositions interprétées, signées par les trois artistes, sont des « relectures » très personnelles de thèmes célèbres tels que « All the things you are », « Tico Tico » ou bien encore « Body and Soul » rebaptisé pour la circonstance « Corps et Âme ». Un régal pour l’assistance qu’on aurait souhaité voir plus fournie pour ce concert de haut-vol.

Vendredi 27 : Une fois n’est pas coutume, j’entends des rires, mes pas m’ont guidé jusqu’au Studio de l’Ermitage pour assister à un concert du groupe « AKALE WUBE » accueillant à cette occasion un artiste éthiopien, pianiste, chanteur et arrangeur, qui eut son heure de gloire dans son pays dans les années 60 – 70 avant de s’exiler aux Etats-Unis en 1981, je veux parler de Girma BEYENE qui réside désormais à ADDIS-ABEBA. Ce groupe et cet artiste s’étaient déjà produits ensemble le 25 Septembre 2015 dans la même salle à guichets fermés. Il convient de préciser que nous devons le retour au premier plan de Girma BEYENE à Francis FALCETO, créateur de la remarquable collection « Ethiopiques » qui l’a retrouvé au début des années 2000. L’espace d’un concert nous avons pu « revivre » l’âge d’or de la musique moderne éthiopienne dans une ambiance chaleureuse. Girma BEYENE, visiblement ému par l’engouement manifesté pour sa musique, a remercié longuement l’assistance particulièrement fournie. Quant à AKALE WUBE qui enregistre actuellement avec son célèbre invité sous la direction artistique de Francis FALCETO, il a encore une fois fait étalage de son immense talent. Il ne reste plus qu’à attendre la sortie de l’album qui promet forcément.
Rassurez-vous, il m’arrive de sortir d’autres jours et mercredi 25, j’étais à la Dynamo des Banlieues Bleues pour assister à une soirée « Coup de chapeau au label FUTURA & MARGE » (Gérard TERRONES) en deux parties, la première avec le duo François LEMONNIER (trombone) – Peeter UUSKYLA (batterie) et la seconde avec le quintet de la pianiste Sophia DOMANCICH composé de Géraldine LAURENT, saxophone alto, Ray ANDERSON, trombone, Hélène LABARRIERE, contrebasse et Nasheet WAITS, batterie. Que du beau monde ! Une soirée immanquable croyez-moi.
A bientôt.
Olivier Benizeau