Contrairement aux apparences je ne me suis pas mis en tête d’appliquer la réforme de l’orthographe qui fait débat d’autant que c’est un vrai-faux débat. Non, il s’agit du nom d’un collectif montpelliérain. Jeudi 10 Mars, au Carreau du Temple s’est produit le « Grand Ensemble KOA » issu dudit collectif. Cette formation comprenant neuf membres était décrit comme mixant jazz, rock, pop et musique contemporaine. Il s’agissait d’un concert-sortie d’album, en l’occurrence le second de ce groupe intitulé « AHIMSA » (la non-violence dans la philosophie indienne).
Au cours de la première partie de la prestation, j’ai eu l’impression d’entendre une musique cherchant son inspiration du côté du « jazz fusion » version CTI et du « rock progressif » des années 70. La seconde partie du concert a été heureusement marquée par plus d’originalité et par plus de variété des rythmes.
Le « Grand Ensemble KOA » s’est distingué par la grande qualité des arrangements ce qui justifie, en grande partie, l’intérêt de la musique interprétée. Un de mes voisins facétieux m’a dit que cette qualité permettait de cacher les limites de la section de cuivres et du batteur. J’ai eu personnellement l’impression que certains membres de ce groupe paraissaient bridés dans leur expression par rapport au jeu libéré et varié du claviériste, du vibraphoniste et du bassiste . Par exemple, il a fallu attendre la dernière composition pour entendre enfin le guitariste.
Même si je retire de ce concert une impression mitigée, la musique du « Grand Ensemble KOA » ne manque pas d’expressivité et demande donc à être réécoutée.
Alfred VILAYLECK, basse, compositions ; Mathieu CHEDEVILLE, saxophone soprano ;
Armel COURREE, saxophone alto ; Jérôme DUFOUR, saxophone ténor ; Pascal BOUVIER, trombone ;
Samuel MASTORAKIS, vibraphone ; Matia LEVRERO, guitare ; Daniel MOREAU, claviers ;
Julien GREGOIRE, batterie.
Pour finir, je rappelle que du 18 Mars au 15 Avril 2016, aura lieu la 33ème édition du festival « Banlieues Bleues ».
A bientôt
Olivier BENIZEAU