Après des semaines et des semaines d’une campagne électorale d’un niveau affligeant, les Français ont élu Emmanuel MACRON comme 8ème Président de la Vème République.
Le dynamiteur du vieux système bipartite nous a épargné l’arrivée au pouvoir de Marine LE PEN, la candidate populiste.
Dimanche soir, l’arrivée du nouveau Président au Louvre pour s’adresser à ses « supporters » m’a paru un brin mégalo. De plus sa façon raide de marcher m’a fait penser à celle de Giscard d’Estaing en 1981 à l’issue de son allocution d’adieux aux français. La différence ? M. MACRON était « en marche » alors que Giscard tournait le dos à la vie politique.
Ça peut paraître étonnant d’associer ces deux personnages mais il y a un lien car l’ancien Président avait, en son temps, appelé de ses vœux l’éclatement de l’opposition traditionnelle droite-gauche auquel est parvenu le « bébé Hollande ».
Si M. MACRON a largement battu son adversaire, cela ne saurait cacher une réalité inquiétante, le nombre record de « voix non exprimées », à savoir 25,4 % d’abstention et 11,5 % de bulletins blancs ou nuls. Bigre !
Au soir du premier tour, nous avons eu l’impression d’avoir un paysage politique coupé en quatre. Au second tour, le voici divisé en trois. Qu’est-ce que cela nous réserve ? Nous en saurons plus au soir du deuxième tour des élections législatives. En attendant, nous commençons à assister à la valse des ralliements de membres des « anciens partis » au mouvement « En Marche ». Je ne suis pas sûr que ce spectacle tragi-comique réconcilie nos 36% d’électeurs «taiseux » avec la politique quelle que soit la nouvelle configuration de sa représentation.
Puisqu’il faut terminer sur une note optimiste, souhaitons bonne chance au nouveau Président.
Gabriel BERARD