Après avoir assisté, entre autres, à deux concerts de genre musical différent mais rivalisant de qualité à l’Atelier du Plateau à Paris (19ème) : le mardi 12 Mai avec « SIT FAST », trio de violes de gambe composé d’Atsushi SAKAI, de Marion MARTINEAU et d’Isabelle SAINT YVES (24.679ème nom le plus porté en France pour ceux que cela intéresse), et le mercredi 13 Mai avec le duo « magique » Sylvain KASSAP (clarinettes) – Hélène LABARRIERE (contrebasse), je suis donc parti à Bordeaux. Un peu longue cette phrase me dit-on à la rédaction. De quoi je me mêle ? Que suis-je allé faire dans cette ville me demande-t-on ? J’aurais dû mettre l’avant-dernière phrase à cette place. Peu importe.
Au cours de ce séjour, à la fois professionnel et d’agrément, j’avais prévu d’assister à deux concerts. Le premier devait avoir lieu le vendredi 15 Mai au « Caillou », établissement dont je vous ai déjà parlé, et il s’agissait d’un hommage à Bob MINTZER, saxophoniste superbement ignoré dans le Dictionnaire du Jazz, soit dit en passant. Le second prévu le mercredi 20 Mai donnait l’occasion d’écouter dans l’Eglise Sainte-Croix le nouveau projet du pianiste Tigran HAMASYAN.
Un empêchement de dernière minute m’a privé du premier concert. Je sens qu’il va falloir rendre des comptes à la rédaction.
Pour le second, j’y étais. L’Eglise Sainte-Croix était pleine à craquer de quoi faire pâlir de jalousie les Bénédictins qui en ont la charge et qui ne connaissent pas ce genre d’affluence lors des messes dominicales. Tigran HAMASYAN a donc interprété son nouveau projet intitulé « LUYS I LUSA » ayant pour objectif de rendre hommage à son pays d’origine, à l’occasion du 100ème anniversaire du génocide arménien. Accompagné de huit chanteurs du YEREVAN CHAMBER CHOIR, il a joué des compositions de la musique religieuse arménienne du 5ème au 19ème siècle, toutes arrangées pour piano et voix par lui-même. Ce concert de toute beauté a été salué par une longue ovation du public.
Pour finir avec la région bordelaise, sachez que le magazine local « Sur la même longueur d’ondes » consacre, dans son dernier numéro, sa couverture et une longue interview à Jeanne ADDED à l’occasion de la sortie, le 1er Juin prochain, de son album « Be Sensational ». Il est dommage que certaines photos de cette grande artiste aient fait plus penser à une revue de mode, voire à un catalogue de coiffeur, qu’à un magazine musical. Et, toujours dans la région, du 12 au 14 Juin 2015, aura lieu le festival Jazz 360 dont je vous avais parlé l’an dernier et qui accueillera, notamment, cette fois, Jean Claude OLEKSIAK quartet et Thomas SAVY quintet. Ça se déroulera sur les communes de CENAC, CAMBLANES, QUINSAC et LATRESNE.
Je voudrai, pour terminer, remercier pour la gentillesse de leur accueil : Eponine, réceptionniste dont le père était un admirateur de Victor Hugo, Sami, et la charmante serveuse du « Pain du Soleil » dont j’ai oublié le prénom. Alzheimer ?
Au moment où je m’apprêtais à donner à la Rédactrice en chef les raisons de ma carence pour le premier concert bordelais, l’éditeur a cru bon de me demander, avec un large sourire, si pour jouer de la viole il fallait être ingambe. Je pensais que cette plaisanterie aurait pu être évitée mais comme elle a eu pour effet de détourner l’attention de la « chef », j’en ai profité pour m’éclipser. Pour les explications je me doute que ce n’est que partie remise.
A bientôt peut-être.
Olivier BENIZEAU